C'est un drame car le mental représente l'absence de ressenti.
En effet, nous vivons dans une sorte "d'anesthésie générale", où nous faisons le maximum pour ne plus rien ressentir.
Tranquillisants, antioxyoliques, antidépresseurs sont devenus monnaie courante.
Une étude récente affirmait que les Français regardent en moyenne 3 h 30 la télévision par jour. 3 h 30 passées en "transe hypnotique", déconnectés de leur corps. Idem pour les Européens, quant aux Etats-Unis, ils atteignent les 4 h 30 de moyenne !
N'oublions pas de citer : les cigarettes, la drogue, l'alcool, la nourritre que l'on consomme compulsivement pour nous anesthésier et éviter ainsi un ressenti désagréable, comme le stress, la tristesse, la douleur, ...
De nos jours, les enfants font du "sport" ... sur leur console de jeux et vivent dans un monde devenu virtuel.
Et la radio sous la douche, dans la voiture ? On écoute des informations tout en laissant errer nos pensées, oubliant notre corps.
En ville, nous marchons en regardans les affiches publicitaires qui stimulent davantage notre rêverie.
Le Bouddha parlait de sommeil à son époque ; s'il nous voyait aujourd'hui, il aurait probablement parlé de coma !
La plupart d'entre nous vivons complètement déocnnectés de notre corps et de notre ressenti.
Nous fonctionnons presque en pilotage automatique, la technicité de notre vie a pris le controle de notre mental et donc de notre ressenti.
Pourquoi nous replions nous dans le mental au détriment du ressenti ?
Tout d'abord, nous n'avons pas été éduqués à ressentir.
Personne ne nous a appris à "goûter" la tristesse, à comprendre qu'elle est un phénomène naturel et qu'il n'y a rien à craindre d'elle.
Personne ne nous a appris à laisser la colère se déployer en notre intérieur pour la voir ensuite d'y dissiper.
Personne ne nous a appris à rencontrer la peur sans prendre les jambes à son cou.
Nous sommes nés dans une société immature au niveau du ressenti.
Lorsque l'éducation concernant le ressenti fait défaut, notre instinct nous dit de fuir ce qui est ressenti comme désagréable et de courrier après ce qui est ressenti comme agréable.
Le mental se développe comme une machine d'optimisation nous permettant de fuir au mieux le désagréable et de courir après l'agréable.
Quand nous étions enfants, le mental était un ami nous permettant de mieux nous orienter dans la vie. Puis, le mental a grandi, fort de la confiance qui lui a été faite au début. Alors, il s'est mis à prendre toute la place, si bien qu'au bout de quelques années, on ne voit plus que lui.
Le mental règne sur nos vies de somnambules. Mais le mental n'est jamais dans le présent, il invente un passé et un futur et y déploie SES pensées.
Puis on en arrive à un stade où le mental nous impose un enfer. Nous devenons ses esclaves car il ne nous laisse jamais de répit.
C'est un cercle vicieux. Plus nous fuyons et plus nous refusons de vivre un ressenti qui a des choses à nous dire, qui est le signe d'un phénomère énergétique qui cherche à s'exprimer.
Ainsi les déséquilibres énergétiqes s'accumulent en nous ; ils sont étouffés par toutes nos stratégies de distractions et d'évitement, mais ils s'accumulent...
Alors c'est soit la maladie physique, soit la dépression, soit l'accident... Bref, vient un moment de frustration : l'inflation démesurée du mental et le déséquilibre énergétique de plus en plus important aboutissent à un point où la vie dit "STOP !
À ce moment-là, devant la souffrance de notre situation, une "porte" s'ouvre vers le "chemin de la transformation intérieure".
À nous de la saisir ou bien de retourner après cette crise vers nos mécanismes habituels qui nous repongeront dans la même crise dans quelque temps.C'est vrai, il faut un certain courage pour accepter de ressentir lorsqu'on n'y a jamais été préparé.
Alors que nos mécanismes nous poussent à nous replier vers le mental, ils faut avoir le courage de se tourner vers notre ressenti.
La méditation est une aide précieuse.
En se tournant vers le ressenti, c'est aussi vrai que l'on peut ressentir des sensations ou des émotions particuièrement désagréables, celles-là même que l'on fuyait depuis longtemps.
Il faudra pourtant pas passer par là pour devenir libre.